
Les orages aux portes de Montréal : grêlons, vents forts et tornades possibles
Vous n’y échapperez pas : de l’action est prévue ce mardi pour toute la province. Prévision.
Pour la première fois de l’année, des orages violents sont possibles dans certains secteurs du Québec.
Les menaces du jour
Peu importe dans quelle région vous résidez au Québec, une chose est sûre : vous aurez droit à du temps gris ce mardi. En effet, en raison d’un système en provenance des États-Unis, toute la province pourrait avoir des orages. Pour les secteurs au sud-ouest du Québec, le temps sera encore plus actif. On parle ici d’orages violents. Ceux-ci pourraient venir assombrir encore plus la journée de mardi, car cette prévision d’orages violents vient avec plusieurs menaces.

Au menu des menaces météo pour la journée de mardi : de violentes rafales pouvant atteindre 80 km/h, de gros grêlons pouvant mesurer plus de 2 cm, de la pluie forte et des tornades. Rappelons que quatre ingrédients sont essentiels pour la formation d’orages : le cisaillement, le soulèvement, l’instabilité et l’humidité. On relève aussi trois types d’intensité pour chacun de ces ingrédients : bas, moyen et élevé. Mardi, tous les ingrédients seront réunis, et les indices iront de moyen à élevé.
Par exemple, le point de rosée (humidité) sera de plus de 15 °C à Montréal mardi. À titre comparatif, cette valeur est digne du mois de juin.

À surveiller : tornades
Mardi, le potentiel d’observer des supercellules imbriquées est bien présent. C’est ce type de cellule qui permet la formation de tornades. Les secteurs à surveiller pour la possible formation de tornades sont le Témiscamingue, l’Outaouais et Pontiac. De son côté, Montréal pourrait aussi avoir un peu d'hélicité. Par contre, moins d'énergie sera disponible dans cette région, ce qui limite les chances d’observer une tornade.

Qu’est-ce qu’une supercellule?
Une supercellule est un type d’orage particulièrement violent et durable, caractérisé par un fort mouvement ascendant en rotation alimenté par l’instabilité de l’air. Ce qui la distingue, c’est le cisaillement vertical du vent qui permet aux précipitations de tomber à un endroit décalé par rapport au mouvement ascendant, permettant ainsi à ce dernier de persister plus longtemps et de s’intensifier.

Avec la collaboration de Nicolas Lessard et Bertin Ossonon, météorologues.