Le cœur de l'hiver refuse de lâcher prise
Normalement, on serait sorti de la période la plus froide de l'hiver. Mais ce n'est clairement pas un hiver normal. Explications.
Selon la moyenne
De la fête des Rois à la Saint-Valentin, soit du 6 janvier au 14 février. C'est la période que l'on désigne habituellement comme le cœur de l'hiver, cette quarantaine de jours où les températures sont les plus froides. La température moyenne dans le sud du Québec devrait être en légère hausse depuis la fin du mois de janvier.
Pas un hiver normal
Mais de toute évidence, on n'assiste pas à un hiver normal. Ce n'est pas le premier hiver hors-norme, bien entendu. En 1989, la fin de l'hiver avait été pénible pour le Québec. Alors que plusieurs préparent leur vélo ou astiquent leurs bâtons de golf, le cœur de l'hiver battait son plein au début du mois de mars. La période la plus froide de l'hiver 1988-89 a été mesurée entre le 2 février et le 13 mars 1989! L'hiver suivant, ce fut exactement le contraire. Le froid a frappé alors que les feuilles étaient à peine ramassées. La période la plus froide a été entre le 21 novembre et le 30 décembre 1989. Après la période des fêtes, le pire, qui est habituellement à venir, était déjà passé.
Un décalage
Cet hiver ne s'annonce pas aussi marginal, mais on note un léger retard de la part de la période froide. Si la tendance se maintient, le cœur de l'hiver va se situer entre le 15 janvier et le 23 février, soit un décalage d'une dizaine de jours.
Fin d'une longue séquence
Cet écart s'explique par un mois de février anormalement froid. On n'a pas observé de véritable redoux, et il n'y a qu'un très court épisode très légèrement au-dessus du point de congélation sur les radars. Le sud de la province pourrait passer presque tout le mois sous les moyennes de saison. On prévoit d'ailleurs une anomalie de température négative de 1,5° pour le mois de février à Montréal, une première pour un mois depuis plus d'un an.
Avec la collaboration de Patrick Duplessis, météorologue.