
Pluie et grisaille : le bon côté de la médaille
La pluie a aussi ses bons côtés.
Après un début de mois ensoleillé et sec, le temps change de ton cette semaine au Québec. Dès le milieu de la semaine, plusieurs systèmes désorganisés défileront au-dessus de la province, portés par un corridor bien actif. Le ciel sera plus chargé, avec des averses régulières attendues jusqu'à vendredi, surtout dans le sud et du côté de la capitale nationale.

Une bonne nouvelle pour nos forêts
Si le retour du ciel gris peut sembler un peu décourageant, il apporte tout de même une bonne nouvelle. Grâce aux précipitations à venir, plusieurs secteurs passeront d’un risque d’incendie très élevé, voire extrême, à un niveau élevé ou modéré. C’est le cas de la Côte-Nord, de l’Abitibi-Témiscamingue, mais aussi de plusieurs régions plus au sud du Québec.

Il faut dire que le mois de juin a été plutôt avare en pluie. À Montréal, une séquence de sept jours sans la moindre goutte a été observée. En date du 15 juin, on y comptait seulement 12 mm de précipitations, comparativement à une moyenne de 89,5 mm à pareille date. Même constat du côté de Gaspé, avec 15 mm reçus contre une moyenne de 80 mm.

Ce temps sec, jumelé à des températures élevées, a commencé à assécher les sols dans plusieurs régions. La pluie prévue cette semaine arrive donc à point. Elle viendra humidifier la végétation et réduire l’inflammabilité du couvert forestier.
Le Québec en bonne posture
Malgré ces épisodes de sécheresse ponctuelle, le Québec s’en tire bien jusqu’ici. À peine 10 kilomètres carrés ont été touchés par les flammes, contre une moyenne de près de 1 000 kilomètres carrés sur les 25 dernières années. Un contraste frappant avec les prairies canadiennes qui vivent une saison des feux particulièrement intense.

Ce répit est bienvenu, mais la saison est loin d’être terminée. Un retour du temps chaud et sec pourrait rapidement faire grimper les indices de danger.
Avec la collaboration d'Alexandra Giroux, météorologue.