Quand la Saint-Jean est mémorable pour les mauvaises raisons
On s’en souvient encore. Détails.
Elles font partie des festivités préférées de millions de Québécoises et Québécois. Or, il arrive que la météo joue de vilains tours. Voici les Saint-Jean les plus marquantes des dernières années.
Fêter avec son parapluie
Pas besoin d’aller loin dans l’almanach : en 2024, un système a déversé des quantités monstres de pluie sur le Québec les 23 et 24 juin. Par endroits, les accumulations ont dépassé la centaine de millimètres, notamment du côté de Chertsey et de Beauceville. À Québec, les festivités grandioses qui ont lieu sur les Plaines d’Abraham ont dû se faire avec le parapluie, exceptionnellement. Rappelons que la première partie du spectacle de la Fête nationale a été annulée en raison des conditions météorologiques difficiles.
Un an auparavant, c’était le sud du Québec qui subissait les soubresauts des averses colosses. Des orages violents ont laissé le quartier Dix30 inondé et des nuages en entonnoir ont été observés en Montérégie. Plus au nord, la fumée des feux de forêt, qui brûlaient dans le nord-ouest de la province, accaparait le ciel du Saguenay—Lac-Saint-Jean et de Chibougamau.
Bon à savoir : il y a tout de même eu de bonnes Saint-Jean. En 2021 et en 2022, les festivités se sont déroulées dans un contexte agréable.
C’est la pluie qui a également dominé les festivités en 2014, lorsque les 40 mm reçus en très peu de temps ont inondé des tronçons de la métropole. Au même moment, Saint-Colomban déclarait l’état d’urgence. Des rues étaient alors sectionnées et des sous-sols, inondés. Néanmoins, la palme d’or des quantités totales de pluie revient à l’Outaouais : par endroits, des orages d’une rare intensité ont déversé 250 mm dans la vallée de la Gatineau en 2011.
Une tornade avec ça?
En 2020, la Saint-Jean coïncidait avec la fin d’une canicule. Les plus curieux s’en doutent : des orages éclatent lors d’un changement de masse d’air. C’est exactement ce qui s’est produit il y a cinq ans. Des rafales soufflant jusqu'à 96 km/h ont fouetté Montréal et une tornade a secoué le secteur du lac Brochet, au lac Saint-Jean. Rien de moins.
Trop chaud, trop froid
Il y a ceux qui adorent la chaleur et ceux qui préfèrent la fraîcheur. Or, les températures caniculaires peuvent parfois donner du fil à retordre aux festivaliers. En 2003, les maximums ont atteint 32 °C dans plusieurs régions du Québec. A contrario, le manteau était nécessaire en 2018, lorsque le mercure a descendu à 15 °C. En Estrie, des averses de grêle ont volé la vedette.
La Saint-Jean de 2025 risque de passer à l’histoire : une impressionnante vague de chaleur envahira le Québec. Par endroits, les maximums dépasseront les 35 °C, notamment dans le sud de la province. Ce n’est pas tout, les ressentis seront accablants, voire dangereux. À Montréal, ils pourraient atteindre les 46, détrônant le record absolu de 1975.
En collaboration avec Patrick Duplessis, météorologue