Les feux de forêt s'embrasent au pays et le risque est extrême : voyez où
La saison des feux de forêt a repris du service au Canada. Détails.
C’est reparti
Chaque printemps, la ritournelle revient : des feux de forêt éclatent aux quatre coins du pays à l’arrivée de la chaleur. Au Québec, il serait difficile d’oublier la saison 2023, lorsque plus d'un million d’hectares ont été brûlés par 566 feux en zone de protection intensive. En zone nordique, ce sont 147 feux qui ont décimé plus de 3,2 millions d'hectares, pour un total de plus de 4,3 millions d'hectares, selon la SOPFEU. Au moment d’écrire ces lignes, ce sont les provinces de l’ouest qui subissent les soubresauts des flammes.
Deux feux particulièrement féroces
La chaleur s’est installée dans l’Ouest canadien au cours des derniers jours. Les températures largement au-dessus des normales de saison mettent la table à de potentiels feux de forêt et servent de carburant à ceux qui brûlent. À Swan River, au Manitoba, le mercure a fracassé la barre des 30°C jeudi.
La dernière semaine a causé bien des soucis au sein des Prairies canadiennes : deux incendies particulièrement vastes font rage. Le premier, qui s’est déclaré le 3 mai, a décimé plus de 17 800 hectares au nord-est de Prince Albert, en Saskatchewan. Le second, qui a pris naissance quatre jours plus tard, a brûlé plus de 20 000 hectares près de The Pas, au Manitoba. Soulignons que ces deux incendies ont été causés par l’homme.
En chiffres
En date du 9 mai 2025, au moins 979 feux de forêt brûlaient à l'échelle nationale, soit 121 de plus qu’en 2024. De manière détaillée, au moins 296 feux ont vu le jour en Alberta et environ 187 en Colombie-Britannique. Or, ce n’est pas seulement les forêts de l’ouest du pays qui brûlent : au moins 184 incendies se sont déclarés dans les Maritimes.
En matière de superficie totale brûlée, c’est la Saskatchewan qui connaît le sort le plus pénible depuis le début de la saison, avec au moins 37 000 hectares décimés. Toutefois, malgré un plus grand nombre d’incendies cette année au Canada par rapport à l’an dernier à pareille date, la superficie brûlée est nettement inférieure. Un peu moins de 70 000 hectares ont été décimés en 2025, contre 1,47 millions d’hectares en 2024.
Risque extrême
Les températures chaudes et le temps sec mettent à rude épreuve les Prairies canadiennes : lundi, le risque d’incendie sera extrême pour le sud de l’Alberta, la moitié de la Saskatchewan et l’ouest du Manitoba. D’ailleurs, des évaluations par centaines ont eu lieu dans la région de Kelsey, au Manitoba.
Au Québec, les températures fraîches des derniers jours et les précipitations n’ont pas offert un terrain fertile aux feux de forêt. Or, une poussée de chaleur en provenance du sud des États-Unis et la présence du soleil seront accompagnés d'un risque très élevé d’incendies lundi, essentiellement dans l’ouest de la province.