Rien n’est perdu pour l’été 2025 au Québec

Alors que juin approche, plusieurs se demandent à quoi ressemblera l’été 2025 au Québec.

Une année sous le signe de la neutralité

Après un printemps capricieux, les espoirs reposent désormais sur la belle saison. Si l’on se fie aux signaux venus de l’océan Pacifique, rien n’est perdu. Au contraire, certains indices laissent entrevoir un été qui pourrait surprendre… pour le mieux!

« Un élément moteur de l’été se trouve du côté du Pacifique, explique Réjean Ouimet, météorologue. Les derniers étés se sont déroulés sous le signe de El Niño en 2023 et La Niña en 2024. Rien de tel cette année alors qu’on se retrouve en terrain neutre. »

En effet, les températures de l’eau à la surface du Pacifique à l’équateur affichent une neutralité relative, c’est-à-dire ni anormalement chaudes ou froides.

Mais attention : il ne s’agit pas d’une neutralité ordinaire. L’hiver précédent portait l’empreinte de La Niña, avec des eaux anormalement froides, ce qui rend la transition vers la neutralité particulièrement intéressante et digne d’analyse.

Étés passés : que nous disent les années similaires?

Si l’on examine les années depuis 1990 où le Pacifique était en situation neutre durant l’été, le Québec a connu 6 beaux étés sur 12. On parle donc d’un pile ou face.

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Si on affine l’analyse pour les années où on avait comme point de départ le phénomène La Niña, puis un passage vers la neutralité, ce qui est le cas en 2025, les perspectives s’améliorent : 3 étés sur 5 se sont révélés favorables, soit 60 %.

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De grandes chaleurs à l’horizon?

Parmi les années analogues à 2025, plusieurs ont connu un nombre de vagues de chaleur supérieur à la normale (la moyenne étant de 4). En 2018, par exemple, 7 épisodes ont été recensés.

« Une de ces vagues de chaleur a été particulièrement marquante alors que l’on a connu une semaine de canicule à Montréal entre le 29 juin et le 5 juillet : pile pour les déménagements du 1er juillet! », rappelle Réjean Ouimet. Au Québec, cette séquence a duré neuf jours.

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À l’inverse, l’été 2017 a été complètement épargné par les canicules entre juin et août, laissant place à des conditions perturbées et instables pendant les mois les plus chauds.

Plus de belles journées

« La chaleur va souvent de pair avec le beau temps et, de fait, ça a été le cas pour la majorité de ces étés où le nombre de belles journées a été supérieur à la normale », selon Réjean Ouimet.

Dans quatre des cinq années similaires à 2025, le nombre de belles journées a dépassé la moyenne de 54 jours à Montréal. L’été 2012 est à souligner, avec un impressionnant total de 71 journées ensoleillées — un record qui a de quoi faire rêver en ce printemps 2025 franchement moche.

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Orages et temps violent : un risque à considérer

Plus d’instabilité peut aussi signifier davantage d’électricité dans l’air. Trois des cinq étés analogues à 2025 ont dépassé la moyenne saisonnière de 17 journées de temps violent. Les années 2001 et 2012 – de beaux étés par ailleurs – se démarquent avec 28 et 19 journées de temps violent respectivement. Des épisodes qui, bien souvent, ont été accompagnés de fortes pluies.

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ANALOGUES 2

Un été au potentiel intéressant

Les années similaires à 2025 montrent une tendance légèrement favorable pour un été chaud, ensoleillé, mais parfois orageux. De quoi redonner espoir après un printemps à oublier.

Avec la collaboration de Réjean Ouimet, météorologue

À suivre : notre aperçu complet de l’été 2025 sera publié ce mercredi. Vous pourrez y trouver des prévisions plus complètes sur ce que nous réservera la prochaine belle saison.


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