
Chaleur : le Québec défie la tendance mondiale
Le mois de mai 2025 a été le deuxième plus chaud jamais enregistré sur Terre. Difficile d’y croire avec ce qu’on a vécu au Québec. Explications.
Les records se suivent et se ressemblent
La moyenne des températures globales au mois de mai 2025 a été de 15,79 °C selon le programme européen Copernicus, soit 0,53 °C au-dessus de la moyenne entre 1991 et 2020.

Il ne faut pas aller bien loin en arrière pour trouver le record historique pour mai : il a été établi en 2024 avec 15,91 °C. Même si mai 2025 n’est pas au sommet, la tendance est indéniable : les records de chaleur tombent à un rythme effarant à travers le globe mois après mois, année après année.

Le mois de mai est aussi venu stopper une longue et triste séquence. Les 22 mois précédents, à l’exception de juillet 2024, avaient tous vu leurs températures moyennes dépasser le seuil climatique critique de 1,5 °C au-dessus des niveaux de l’ère préindustrielle (1850-1900).
Pour ce qui est de 2025, mai n’a été que 1,4 °C plus chaud que les moyennes observées avant que l’être humain ne se mette à utiliser des combustibles fossiles de façon massive.
« Bien que cela puisse offrir un bref répit à la planète, nous nous attendons à ce que le seuil de 1,5 °C soit à nouveau dépassé dans un avenir proche en raison de la poursuite du réchauffement du système climatique », a réagi dans un communiqué Carlo Buontempo, directeur du Service Copernicus pour le changement climatique.
Rappelons que l’objectif de limiter le réchauffement mondial à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels figure dans le traité de l’Accord de Paris, adopté en 2015, et ce pour limiter les plus graves effets de changements climatiques.
Des chaleurs exceptionnelles? Vraiment?
Si vous étiez au Québec en mai, ces données peuvent vous paraître surprenantes. Plutôt que la chaleur et le soleil, le mois a été marqué par les changements brusques de températures, la grisaille récurrente et les précipitations.
Qu’à cela ne tienne, les températures du mois dans son ensemble oscillent autour des noramles dans la Belle Province, contrairement à ce qui a été observé sur le reste du globe. Le Québec n’a donc pas participé à l’anomalie de température qui a presque fait tomber le record de chaleur mondial de mai 2024.

À l’échelle de la planète, certaines régions ont connu des anomalies de températures remarquables en mai. Le nord du Canada, le nord-est de la Russie, une grande partie du Moyen-Orient et l’ouest de l’Asie sont les endroits où le mercure a grimpé le plus haut par rapport aux normales saisonnières.
