
Un événement historique pourrait avoir des conséquences sur l'hiver prochain
L’étendue de la glace de mer arctique et subarctique a atteint un niveau historiquement bas pour un mois de juin, un signe inquiétant qui pourrait avoir des conséquences sur notre hiver. Explications.
Un seuil préoccupant
C’est en juin que la fonte des glaces s’accélère le plus rapidement dans l’hémisphère nord. Et cette année, le mois s’inscrit parmi les pires jamais enregistrés en termes d’étendue des glaces, selon les plus récentes données du National Snow and Ice Data Center, un organisme de recherche polaire américain rattaché à l’Université du Colorado.

Le couvert de glace se situe sous le niveau observé en juin 2012, l’année qui détient le record du plus bas minimum en septembre, quand la glace cesse de fondre et commence à reprendre du terrain.

Si la glace continue à fondre à ce rythme, on pourrait atteindre un niveau minimum historique en septembre.
Une influence sur les grands froids au Québec
Pourquoi faut-il s’en inquiéter au Québec? Outre le fait que c’est une autre manifestation inquiétante des effets néfastes du réchauffement climatique, le phénomène pourrait aussi faire augmenter le nombre d’épisodes de grands froids au Québec en hiver.

Un couvert de glace affaibli par une grande fonte durant les périodes chaudes pourrait affaiblir le vortex polaire, cette zone de basse pression qui enferme l’air arctique au-dessus du pôle Nord. Un affaiblissement de celui-ci peut favoriser une plus grande oscillation des vents arctiques, qui plongent alors plus facilement – et plus souvent – vers le sud.

Une étendue de glace très faible en septembre pourrait ainsi influencer la dynamique hivernale à venir.

Ce scénario demeure hypothétique, mais si la trajectoire actuelle de fonte des glaces se confirme, on pourrait établir un nouveau record qui aurait des répercussions jusqu’au cœur de l’hiver québécois.
Avec la collaboration d'Alexis Vazquez, météorologue.