Aperçu de juin : on ne fait pas d’été sans casser des œufs

Le mois de juin est celui qui règle le cas du printemps et ouvre la porte vers l’été. « Cette année, le contrat est plus costaud que d’habitude », selon Réjean Ouimet, météorologue.


Un printemps maussade qui laisse des traces

« Les perturbations tenaces et lancinantes comme celles observées au cours des dernières semaines sont souvent la marque d’étés pourris à venir », explique Réjean Ouimet.

On a aussi eu droit ces dernières semaines à des dépressions côtières le long du littoral est des États-Unis qui sont plutôt rares à ce stade de l’année. Il s’agit d’une menace qui pourrait frapper à nouveau et venir assombrir le mois de juin. « Avant que l’été prenne sa vitesse de croisière, on peut s’attendre à du brasse-camarade. »

Cependant, le risque de subir ce type de dépressions est modéré et concerne surtout le début du mois, alors croisons les doigts.

Le capital d’énergie orageuse en hausse

La chaleur qui devrait s’installer en juin ne sera pas le seul facteur de risque jouant en faveur de temps violents. « L’humidité qui a imprégné les sols et la végétation jusqu’à maintenant sera un supplément non négligeable qui va doper l’atmosphère en cas d’instabilité », affirme Réjean Ouimet.

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Qui plus est, le Québec se trouve dans un corridor actif autour d’un dôme de chaleur en développement à l’ouest, un axe favorable à une multiplication des cellules orageuses. Ce sera le cas pour tout l’été, comme on l’annonçait dans notre aperçu de l’été 2025.

La somme de tout cela fait qu’on pourrait voir en juin 2025 plus de six jours de temps violent, la moyenne mensuelle, c’est-à-dire des conditions de grosse grêle, fortes pluies, vents violents et possibles tornades.

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Trop tôt pour une tempête tropicale? Attention…

Même si le risque d’un système tropical affectant le Québec reste faible, « il suffit d’une tempête qui émerge du golfe du Mexique pour nous livrer l’équivalent d’un mois de pluie » en peu de temps, rappelle Réjean Ouimet.

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C’est ce qui s’était produit en 2005 avec Arlene qui a amené 80 mm de pluie d’un seul coup, le 14 juin, ouvrant une saison cyclonique d’enfer, avec le tragique ouragan Katrina qui a dévasté la Nouvelle-Orléans.

Rayon d’espoir sur un tableau sombre

On peut, à tout le moins, espérer que le mois de juin sera plus lumineux que mai. Il est raisonnable d’espérer voir au moins 14 belles journées durant le mois, ce qui est normal, mais quand même deux fois mieux que ce qu’on a vécu en mai.

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« Deux beaux week-ends sont également possibles ce mois-ci. Encore là, ce serait deux fois mieux qu’au courant du printemps au complet », conclut Réjean Ouimet.

Avec la collaboration de Réjean Ouimet, météorologue

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