Après un démarrage tardif, le mois de juin a fracassé des records

Le mois de juin 2025 a été vécu en deux temps : les premiers jours ont donné des airs de printemps prolongé, avant que la chaleur ne vienne frapper le sud de la province de plein fouet dans la deuxième moitié du mois.

Un départ timide

La première moitié de juin a été marquée par des températures hésitantes, voire franchement fraîches à certains moments. « On se demandait par moments quand le vrai été allait s’installer », résume le météorologue Patrick Duplessis.

Le 1er juin, Montréal n’a enregistré qu’un maigre 13 °C, tandis que Sherbrooke a connu un record de bas maximum avec seulement 9,8 °C. Des descentes d’air froid ont maintenu une ambiance printanière au-delà du début de l’été météorologique.

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Un revirement qui fracasse des records

Tout a changé durant la deuxième moitié du mois. Deux vagues de chaleur ont frappé le Québec : la première du 16 au 19 juin, puis une deuxième, beaucoup plus intense, du 22 au 24 juin.

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Cette dernière a propulsé les températures dans des zones rarement atteintes. Le 23 juin, Gatineau a enregistré 36,6 °C, la température la plus élevée mesurée au Québec depuis cinq ans. Cette chaleur s’est accompagnée d’une humidité étouffante : des indices humidex record pour juin ont été établis à Montréal (45) et à Ottawa (46,5).

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« Ces deux impulsions de chaleur ont fait en sorte que la deuxième moitié du mois a été plus de 5 degrés plus chaude que la première, à Montréal », précise Patrick Duplessis.

Au final, ce revirement de situation impressionnant a fait que le mois de juin a été globalement un peu plus chaud que la normale au Québec.

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Précipitations : un portrait contrasté

Du côté des précipitations, le mois de juin a été marqué par les orages, qui ont laissé leurs traces localement. Dans le sud, la pluie a tardé à arriver. Même si de fortes averses et des orages sont venus clore le mois, ils n’ont pas suffi à combler le déficit accumulé dans plusieurs secteurs.

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En revanche, le nord et l’est du Québec ont reçu des quantités importantes, surtout entre le 19 et le 23 juin, avec des épisodes marqués au Saguenay–Lac-Saint-Jean et au Bas-Saint-Laurent.

Orages et tornades

Deux événements orageux majeurs sortent du lot en juin :

Du froid persistant dans le nord

Pendant ce temps, dans l’extrême nord du Québec, l’hiver s’est accroché en juin. « Des accumulations de neige et même de la poudrerie ont été observées aussi tard que le 17 juin dans la communauté nordique d’Akulivik », souligne Patrick Duplessis.

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