
Précipitations : va-t-on revivre le scénario de juillet 2024?
Après un mois de juin marqué par une alternance de chaleur et de pluie, juillet semble vouloir suivre une trajectoire similaire au Québec. Portrait des grandes tendances qui se profilent à l’horizon.
Une reprise de 2024?
Le 10 juillet 2024, Montréal était submergée sous 79,2 mm de pluie, causant d’importantes inondations et des fermetures de routes. Ce sont les vestiges de l’ouragan Beryl qui avaient généré des pluies abondantes dans le sud du Québec.
« La possibilité d’avoir un événement semblable en juillet 2025 n’est pas nulle, mais elle n’est pas tellement élevée non plus », affirme le météorologue Patrick Duplessis.
Cela dépendra de l’évolution et de la trajectoire des systèmes, notamment ceux du golfe du Mexique, qui pourraient remonter vers la province. Mais statistiquement, il est peu fréquent de voir des vestiges de systèmes tropicaux affecter le Québec en juillet.
La tendance de juin se poursuit
« Il est toujours difficile de faire des projections à long terme de précipitations, surtout en été, comme celles-ci viennent souvent en grande partie des orages », prévient Patrick Duplessis. Malgré cette prudence, les modèles semblent indiquer que la tendance humide de juin va se prolonger.

La configuration atmosphérique au-dessus de l’Amérique du Nord pourrait se résumer ainsi : un dôme de chaleur bien établi à l’ouest et une instabilité persistante à l’est. Résultat : le Québec pourrait être régulièrement visité par des systèmes propices aux orages.
« Ce sera donc plutôt sec dans l’ouest, sous le dôme de chaleur qui devrait se rebâtir de ce côté, selon Patrick Duplessis. Au Québec, la pluie devrait être au rendez-vous. »
« Lorsque l’on parle d’une quantité normale de précipitations en juillet, on tourne autour des 100 mm de pluie dans le sud et ce chiffre augmente en se dirigeant vers l’est et le nord. »

La « ceinture de feu » active au nord
Les régions situées plus au nord — de la Baie-James à la Gaspésie, en passant par le Saguenay–Lac-Saint-Jean et la Côte-Nord — devraient connaître des épisodes orageux fréquents. « On revient à l'idée de "ceinture de feu" qu'on avait mentionnée dans l’aperçu de l'été », précise Patrick Duplessis.
Cette dernière entoure le dôme de chaleur installé à l’ouest du continent. Elle devient instable puisque les températures y sont plus clémentes et le contraste des masses d’air entraîne de l’instabilité.
« C’est d’ailleurs surtout lorsque le sud du Québec sera sous l’emprise de la chaleur et de l’humidité que les secteurs plus au nord seront visités par des averses et des orages. » Ces régions pourraient donc dépasser leur moyenne mensuelle de précipitations.
Un juillet normal est un juillet orageux
Quoi qu’il arrive, les orages devraient être au rendez-vous ailleurs également. « Juillet est le mois le plus orageux de l’année au Québec, avec de la foudre détectée 27 jours sur 31. Tout indique que ce nombre sera atteint en 2025 », selon Patrick Duplessis.

Et avec l’humidité à des niveaux élevés, ces orages pourraient apporter des précipitations localement très abondantes.