
Feux de forêt : une ville complète pourrait être détruite
Une superficie brûlée qui équivaut à six fois la superficie de l’île de Montréal… Les feux de forêt sont carrément en train de dévaster l’Ouest canadien et les Prairies. La bande de fumée en altitude, associée à ces incendies, s’étend de la Colombie-Britannique jusqu’à l’océan Atlantique. Les effets se font sentir jusqu’au Québec. Explications.
D’un océan à l’autre… ou presque
Les feux de forêt continuent de faire rage dans l’Ouest canadien. En date du 29 mai, le Canada compte 175 feux de forêt actifs sur son territoire. Les secteurs plus à l’ouest du pays et les Prairies contribuent à 141 de ces incendies. Près de 20 000 personnes ont été évacuées dans le nord-ouest du Manitoba, et on craint le pire pour la ville de Flin Flon. Le maire George Fontaine a même évoqué la catastrophe de Jasper de 2024, ajoutant qu'il y a de fortes chances que la ville soit complètement dévastée.

Les effets de ces feux sont tristement impressionnants : la fumée, en altitude, s’étend sur plus de 5 000 km! En effet, en altitude les particules associées aux feux dans les Prairies canadiennes se rendent jusqu'à l’océan Atlantique!

Une situation de plus en plus alarmante
En raison de plusieurs incendies non maîtrisés, le Manitoba a déclaré l’état d’urgence mercredi. Une seconde province lui a emboîté le pas, jeudi. Effectivement, la situation est tristement alarmante du côté de la Saskatchewan. L’incendie Shoe (près du centre de villégiature Candle Lake, situé au nord de Prince Albert) atteint une superficie d’environ 3 000 km², ce qui équivaut à un peu plus de six fois la superficie de l’île de Montréal!

Des répercussions jusqu’au Québec
À l’évidence, ces nombreux feux viennent avec leur lot de répercussions sur la sécurité et la santé des résidents des secteurs touchés. Cependant, cette fumée qui « voyage » n’est pas totalement inoffensive pour des régions plus éloignées des feux. Si on parle de fumée en altitude, moins près du sol, quelles seraient les répercussions? Certains secteurs pourraient en voir légèrement des signes, par exemple une teinte différente du soleil pourrait être observée. Un ciel qui peut possiblement sembler un peu voilé, aussi. En revanche, si on prend la fumée plus en surface, on voit que ce sont surtout les Prairies canadiennes et une portion de l’Ontario qui sont touchées. À noter que des secteurs de l’Abitibi-Témiscamingue et de l’Outaouais pourraient également ressentir de légers effets sur la qualité de l’air, vendredi. Il pourrait y avoir une concentration de particules un peu plus élevée en surface pour ces secteurs.

La situation reste à surveiller de près, alors que l’expression d’un océan à l’autre prend un sens tristement alarmant.
Avec la collaboration d'Alexandra Giroux, météorologue.