Feux de forêt : risque extrême pour cette région du Québec

Pour la première fois en 2025, un risque extrême de feux de forêt est à surveiller au Québec.

L’Outaouais et les Laurentides risquent de s’embraser

Pour la première fois cette année, l’indice de danger d’incendie a atteint un niveau « extrême » au Québec. Si on se fie à la carte de la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU), les environs de Gatineau, en Outaouais, sont à risque extrême d'incendie (section en rouge).

D’autres zones de l’Outaouais, des Laurentides, de l’Abitibi-Témiscamingue, de la Mauricie, de Lanaudière et même des alentours de Montréal sont quant à eux à risque « très élevé » (section en orange).

Une très grande partie de la province (section en jaune) est quant à elle à risque élevé.

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Jusqu'à maintenant, ce printemps

À ce jour, ce printemps, les incendies de forêt et le nombre d'hectares brûlés ont plus que doublé depuis le début du mois de mai. Chaque année, ces données sont à la hausse en raison des températures qui augmentent.

À titre de comparaison, on comptait 20 feux en date du 30 avril, tandis qu'on en compte 62 aujourd'hui, le 12 mai. C'est plus que le triple. Même scénario pour ce qui est du nombre d'hectares brûlés : on en dénombrait 12,1, comparativement à 40 en date du 12 mai.

Au moment d’écrire ces lignes (lundi matin 12 mai), deux feux sont actuellement actifs dans la région des Laurentides. Heureusement, ils sont maîtrisés.

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Le nombre de feux actifs risque d'augmenter au cours des prochains jours, avec l'arrivée d'une crête (masse d'air chaud) qui va surplomber le Québec.

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Rappelons que la saison des feux de 2023 avait été difficile pour le Québec. La Belle Province avait battu un triste record de 1923 : celui du plus grand nombre d’hectares brûlés en une année. La saison 2024 avait été moins dévastatrice, mais il faut tout de même rester vigilant et ne pas négliger ces risques qui accompagnent l'arrivée de la saison estivale.

Mai, le mois des feux

La hausse de l’indice de danger d’incendie est en partie due à la remontée du mercure. À preuve, les risques « extrêmes » et « très élevés » du 12 mai coïncident avec la séquence spectaculaire annoncée cette semaine.

C’est parce que le retour de la chaleur et la végétation morte, qui s’assèche rapidement à la suite du retrait de la neige, forment une combinaison inflammable.

Le nombre de feux à la hausse s'explique aussi par un autre facteur. Avec l'arrivée du printemps, un plus grand nombre de personnes allument des feux extérieurs pour brûler leurs rebuts. Ces feux peuvent dégénérer et ainsi s'ajouter au bilan des feux.

Ainsi, mai est particulièrement « brûlant ». De 2013 à 2022 seulement, ce sont 1449 feux qui ont été répertoriés au Québec pour les mois de mai.

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FEU3 11 mai 2025

Situation brûlante au Canada

Ailleurs au Canada, les risques d’incendie sont devenus une réalité. La Colombie-Britannique ainsi que les Prairies ont connu de nombreux feux de forêt cette année. D’ailleurs, la saison canadienne de 2025 a déjà dépassé de presque 200 feux celle de 2024 et elle ne fait que commencer.

La situation dans les provinces de l'Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba n’est pas aidée par l’anomalie de chaleur de la semaine dernière et la vague de chaleur à venir. Les températures estivales et le temps sec créent des conditions qui facilitent l’embrasement. La Saskatchewan en est la plus grande victime jusqu’à maintenant, avec plus de 37 000 hectares dévastés cette année.


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