Tempête Dalila : du jamais-vu en 69 ans

Dalila est devenue vendredi la quatrième tempête tropicale de l’année dans le bassin du Pacifique-Est, un cap atteint extrêmement tôt.


Jusqu’à 150 mm de pluie

Une dépression tropicale devient officiellement une tempête tropicale – et prend un nom – lorsqu’elle génère des vents de 65 km/h (40 mph) ou plus.

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Cette marque a été atteinte vendredi selon un bulletin de l’agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) publié à 13 h, faisant de Dalila la quatrième tempête tropicale la plus hâtive depuis 69 ans dans le bassin Pacifique-Est. Le record qui tient toujours a été établi le 12 juin 1956.

Le système tropical qui s’est formé au courant des derniers jours longera les côtes mexicaines durant la fin de semaine. Dalila pourrait amener des quantités exceptionnelles de pluie pour certains États mexicains, dont le Guerrero, le Michoacán et le Colima.

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On parle de totaux de précipitations allant de 75 à 100 mm, mais pouvant atteindre 150 mm localement. Ces pluies massives pourraient entraîner des inondations soudaines et des glissements de terrain, selon la NOAA.

Le Pacifique hyperactif, silence radio dans l’Atlantique

Après Alvin, Barbara et Cosme, Dalila vient poursuivre un début de saison des ouragans qui est parti sur les chapeaux de roues dans le Pacifique. Notons que la saison débute deux semaines plus tôt à l’ouest du continent nord-américain que dans l’Atlantique, soit le 15 mai au lieu du 1er juin.

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Et alors qu’on vient tout juste de nommer Dalila, un autre développement tropical est déjà sous surveillance dans le Pacifique-Est, avec 30 % de probabilité de formation au cours des 7 prochains jours. Elle aussi pourrait battre un record hâtif si elle se forme d’ici le 25 juin.

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Les risques d’ouragan, tant dans le bassin Atlantique que Pacifique, sont les plus élevés entre la mi-août et la mi-octobre. Jusqu’à maintenant, c’est le calme plat en Atlantique.

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Avec la collaboration d'Alexis Vazquez, météorologue.

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