Une situation préoccupante qui a des conséquences pour le Québec
La fumée des feux de forêt dans l’ouest du pays a des effets sur les Québécois.
À l’heure actuelle, de nombreux feux de forêt font rage dans les prairies canadiennes (Manitoba, Alberta et Saskatchewan). Même si ces feux sont à des centaines de kilomètres du Québec, leur fumée épaisse se déplace directement vers notre province. Résultat : nous en subirons les conséquences cette semaine.
À l’abri? Plus maintenant
Ces feux de forêt dans l’Ouest canadien sont en activité depuis déjà plusieurs jours. Dans ce cas, comment se fait-il que nous n'ayons pas encore ressenti les effets? Cela s’explique par la présence d’un creux (masse d’air froid) qui a fait du sur place sur le Québec toute la fin de semaine.
Si ce creux nous a apporté pluie et froid, il nous a également distancés de la fumée en provenance des prairies canadiennes. Ces derniers jours, la fumée suivait plutôt la trajectoire d’un courant-jet qui se dirigeait vers le sud des États-Unis. Nous n’avons donc pas eu conscience de toute cette fumée, car nous étions en quelque sorte « protégés » par ce dôme.
En ce début de semaine, on assiste à un changement de régime. La chaleur est de retour pour la première partie de la semaine. Cependant, la fumée est elle aussi de retour. En effet, comme le creux du week-end dernier s’est déplacé, la fumée des prairies canadiennes peut maintenant se propager partout au Québec.
Les effets de la fumée
La conséquence la plus visible de cette fumée en altitude est un ciel voilé. Toutefois, un ciel voilé n’est pas la seule conséquence.
Lorsque la fumée atteint la surface de la Terre, la qualité de l’air peut aussi être réduite. Cela peut aussi entraîner des problèmes respiratoires chez certaines personnes.
Avis aux photographes, il est possible que le lever du soleil prenne une teinte rougeâtre cette semaine en raison de cette fumée qui pourrait voiler les rayons. Le week-end dernier, des habitants de la Floride ont d’ailleurs pu observer ce phénomène.
L’équivalent de Jamaïque en feu
Au moment d’écrire ces lignes, on dénombre une superficie de plus de 11 000 km2 brûlés. « C’est environ l’équivalent de la superficie totale de la Jamaïque ou du Kosovo », compare Alexandra Giroux, météorologue. C’est près de quatre fois la moyenne canadienne à ce temps-ci de l’année.
Avec la collaboration d'Alexandra Giroux et Alexis Vazquez, météorologues.