Deux facteurs importants pourraient gâcher l’été au Québec
Certains phénomènes ont un grand pouvoir : ils peuvent changer l’allure de l’été au Québec! Cette année, trois facteurs pourraient particulièrement avoir leur mot à dire quant au portrait de l’été québécois. Malheureusement, deux d’entre eux pourraient en venir à gâcher notre saison estivale… Explications.
Un point positif
Qu’est-ce qui pourrait bien faire déraper l’été? Voilà une question qu’on se pose parfois, en espérant une saison estivale à la hauteur de nos attentes. La réponse, eh bien on n’a pas réellement envie de l’entendre! Il n’en demeure pas moins intéressant de démystifier un peu ces éléments qui peuvent exercer une influence sur l’été québécois. Premièrement, du côté du Pacifique, il y a le PDO (oscillation décennale du Pacifique) qui est en phase négative. Qu’est-ce que ça signifie? « Plus au nord, l’eau est plus chaude que la normale, pendant qu’elle est plus froide que la normale vers les côtes du Mexique et de la Californie. Généralement, une telle situation favorise la chaleur au Québec », note Patrick Duplessis, météorologue.
Un élément moins optimiste
Cependant, ce ne sont pas toutes les étendues d’eau qui jouent en faveur du Québec… En effet, l’eau du golfe du Mexique est plus chaude que la normale. « Cela entraîne plus d’évaporation et de précipitations sur les secteurs de l’est des États-Unis », explique Patrick Duplessis. Remontée d'humidité, orages, averses fréquentes : tout ça n’augure normalement pas super bien…
Effectivement, ce qui a des répercussions sur nos voisins du Sud en vient souvent à se faire ressentir jusque de notre côté de la frontière. Par exemple, cette remontée d’humidité en provenance du golfe du Mexique s’avère souvent moins favorable aux canicules au Québec. En moyenne, la province a droit à quatre canicules par été. Le sud du Québec enregistre quant à lui le plus grand nombre de jours avec un thermomètre de 30° et plus.
Un (autre) élément moins optimiste
Finalement, il y a ce fameux creux en altitude qui est encore très présent et plus tenace que ce qu’on pouvait initialement penser… Ce creux revient constamment sur la baie d’Hudson qui agit un peu comme un bouclier à la vraie chaleur qui pourrait remonter au Québec. Un scénario de creux en été apporte normalement du temps plus gris et frais, beaucoup d’ennuagement.
Constat : un facteur favoriserait la chaleur au Québec, pendant que les deux autres pointeraient davantage vers un été plus maussade… En espérant que la majorité ne l’emporte pas, dans le cas présent, car deux de ces facteurs pourraient effectivement contribuer à gâcher notre été!
Avec la collaboration de Patrick Duplessis, météorologue.