Cet élément pourrait servir de bouclier à la chaleur intense au Québec

La vraie chaleur estivale se manifeste enfin au Québec. Plusieurs régions du sud de la province pourraient finalement obtenir leur carte de membre du fameux club des 30°, mercredi. Du moins, c’est ce qui était initialement prévu… mais un élément un peu inattendu pourrait bloquer cette chaleur intense de certains secteurs. Prévision.

Un ciel voilé

La saison des feux de forêt de 2025 n’est pas entamée depuis si longtemps qu’elle est déjà tristement célèbre… Le Manitoba et la Saskatchewan, notamment, ont dû procéder à l’évacuation de plusieurs secteurs et citoyens. Le Canada s’inscrit de plus en plus comme l’un des grands émetteurs de fumée de feux de forêt. D’ailleurs, les incendies qui font présentement rage dans l’Ouest canadien transportent leur fumée jusqu’en Europe.

Le creux atmosphérique qui avait pris ses aises au Québec au cours du week-end dernier avait empêché cette fumée de se frayer un chemin dans le ciel de la Belle Province. Cependant, le creux s’est déplacé et a fait place à une crête qui apporte une poussée de chaleur. Ainsi, les vents sont désormais en mesure de transporter cette fumée vers le Québec. Celle-ci est surtout perceptible en altitude et se manifeste par un ciel voilé.

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Possible blocage à la grande chaleur

La journée de mercredi est dans la mire de plusieurs depuis déjà quelques jours, alors que les amateurs de chaleur se réjouissent d’enfin voir le mercure prendre des allures plus estivales. Mais voilà qu’une première question se pose : le couvert nuageux causé par la fumée des feux de forêt en viendra-t-il à affecter la température au sol? La vraie chaleur sera-t-elle ainsi contenue? En fait, tout dépend de l’épaisseur et de la densité de la fumée. « En altitude, cette fumée absorbe davantage le rayonnement solaire. Cela entraîne un réchauffement en altitude, oui, mais moins de rayonnement direct provoque un refroidissement à la surface », explique Patrick Duplessis, météorologue.

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Un thermomètre qui pourrait suer moins que prévu

En prenant en considération un tel scénario, une autre question se pose : les villes de Sherbrooke, de Gatineau et de Montréal devront-elles patienter encore avant d’atteindre la barre des 30°? Normalement, le mercure de la métropole devrait atteindre 32° (un ressenti de 36) mercredi après-midi. Cependant, en raison de la fumée, les maximums pourraient être moins élevés. On parle de possiblement 1° ou 2° en moins.

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Le suspense est également maintenu à savoir si Montréal, Sherbrooke et Gaspé parviendront à battre un record de chaleur quotidien, pour un 4 juin. Si l’effet de la fumée est faible, c’est possible.

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Une situation et des records de chaleur à surveiller de près… idéalement bien au frais.

Avec la collaboration de Patrick Duplessis, météorologue.

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