Mai : le pire mois du printemps cette année

Ce sont les mots de Réjean Ouimet, météorologue. Explication.

Un mois de mai « contre nature »

L’évolution naturelle de la saison vers l’été fait normalement en sorte que mai est un beau mois du printemps. Ce n’est pas le cas cette année. « Le mois de mai a été contre nature en 2025 », affirme Réjean Ouimet, météorologue. Il va même encore plus loin : « Le mois de mai, on va se le dire, a été le pire du printemps. » C’est ce qu’il constate en prenant en considération les changements de températures, la grisaille récurrente et les précipitations.

BILAN1 1er juin 2025

Un printemps au mercure en dents de scie

Si on prend le mois dans son ensemble, mai se révèle dans les normales, voire légèrement plus chaud pour certains secteurs. Pourtant, ce n’est pas l’impression qu’il nous laisse. En fait, ce qu’on en retient, c’est une succession de passages de chaud à froid assez drastiques pour l’époque de l’année. Au total ce printemps, il y a eu 37 « sauts » de température de plus de 5° entre 2 journées. C’est plus de 10 sauts au-dessus de la moyenne! À ce sujet, Réjean Ouimet fait la remarque : « C’est ce qu’on a vu de plus gros au cours des 50 derniers printemps. »

BILAN4 1er juin 2025

Selon l’aperçu des températures de juin, il pourrait y avoir une autre « bascule » de température au début du mois à venir, mais le mercure devrait se stabiliser par la suite.

TEMP2 REJEAN

Un record nuageux

Vous l’avez sans doute remarqué et Réjean Ouimet le confirme : « Mai s’inscrit dans le livre des records à la section grisaille. Du jamais vu en 50 ans! » Normalement, on a droit à une moyenne de 14 belles journées. Cette année, il n’y en a eu que 8.

BILAN5 1er juin 2025

« Avec un taux d’ensoleillement de moins de 30 % du total de soleil possible, précise le météorologue, le mois de mai s’est comporté comme les pires mois de l’année à ce chapitre habituellement, novembre et décembre. » De manière générale, le mois a connu une centaine d'heures d’ensoleillement en moins que la normale.

Le printemps a été de la même couleur : gris. Frappé par une malédiction de week–ends gâchés, on a vécu une seule belle fin de semaine.

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Des précipitations de mauvais augure

On a aussi eu plus de pluie ce printemps. Montréal, par exemple, a eu droit à 52 jours de précipitations, ce qui est largement au-dessus de la moyenne de 39. C’est 15 % de plus que la normale!

BILAN7 1er juin 2025

Cela pourrait être de mauvais augure pour l’été à venir selon Réjean Ouimet. « Les précipitations excessives observées dans le sud du Québec l’ont été aussi au sud. Ce bassin de sols humides est rarement un bon signe à l’orée de l’été. C’est un empêcheur de chaleur et une source d’humidité nuageuse. » Croisons les doigts pour un été plus ensoleillé que mai et le printemps!


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